Harmonies vides.

C'est ce que nous sommes.
Des ondes creuses. Des vagues plus ou moins sonores. Certains font plus de bruit que d'autres et d'aucun marque le mur du son de sa propre empreinte invisible.
La profondeur de la nature humaine est effrayante.
Gueule ouverte sur ce que l'homme a peut être de pire, de basique, d'animal. Car si nous y réfléchissons bien, mis à part ce que certains malins ont nommé l'âme/conscience, nous ne sommes rien de plus qu'une étape dans l'évolution primordiale.
Des siècles de matraquage judéo-chrétien ont formaté notre vie personnelle et notre vision globale.
Ces sentiments de culpabilité, certains l'assument beaucoup mieux que d'autres, mettant de côté leur moral pour leur profits personnels.

Je les envie.


Je les jalouse.

Je les jalouse de ne pas avoir le cerveau noyé sous les scrupules, sous les interrogations et l'auto-analyse. Et je ne parle pas de la frustration, de la honte et l'humiliation.
La faculté de gérer la pression est la seule soupape de sécurité de l'être humain.
La seule façon de masquer la gueule béante de notre propre nature sombre. Au risque de nous cannibaliser, nous nous voilons notre propre vérité ; portant des masques stupidement colorés lorsque nous sommes en "milieu social" - comprenez "dans la meute". C'est lorsque nous sommes seul dans la foule mouvante, marée sentant l'urine et la sueur, que nous plongeons au coeur de notre propre insanité.
Nous évoluons dans notre combinaison corporelle, mélange de fluides et d'hormones plus ou moins contrôlées.
Le feu nous dévore souvent.
Le feu nous ravage tout le temps.
Mais le masque ne tombe pas.
C'est d'ailleurs la seule chose qui nous survivra tous.
Lorsque la planète ne sera plus que cendres, bien longtemps après que nous soyons devenus terreau, voir sable, elle rêvera de ses enfants. Mais pouvons-nous parler d'enfant ? De parasite.
Elle est comme nous, ne se souciant que de sa propre existence. Ce qu'elle ne comprend pas, elle ne le voit pas.

Des mouvements.

Du bruit.

Des paroles perdues.

Des sensations d'une fugacité tellement rapide que nous pouvons nous interroger sur la réalité de notre propre existence.

Je m'exècre.
Je me suis déja milles fois maudit.
Juste parceque j'hésiste.
Juste parceque je pense.
Juste parceque je peux voir ce reflet faussé et hypocrite dans un matériau capable de refléter son environnement.

Je n'ai pas la prétentieux d'être ce que je ne suis pas.
Nous le sommes tous.
C'est le masque.
C'est cette marque profonde. Tellement ignoble que nous ne pouvons ôter l'illusion que nous montrons à tous, de peur d'effrayer, de faire fuir nos "semblables".
Pourtant...

Malheureusement, nous ne pouvons pas nous mentir à nous même.
Toujours à cause de ce stupide et vide reflet que projette le miroir.
Alors nous nous noyons dans d'illusoires paradis complètement artificiels et tellement inutiles.
Pour éviter à subir la violence de cette pression.

Qui nous dévore doucement.

Qui nous vomit.

Qui nous exulte.

Qui fait de nous des êtres vivants. Des êtres pensant.

Nous nous créons notre propre univers, extension déformée de notre propre moi profond.
Fragile forteresse.

La pluie effacera les traces dans le sable.

Et nous plongerons dans le pandémonium de nos propres échos.

Car nous ne sommes que des harmonies vides.
Des illusions de sons.
Des cris que personne n'entend.

euhh... combien de whisky ???

Vraiment pas mal du tout... ça sonne bien

silverfox14500 a écrit:euhh... combien de whisky ???

le Whity

Une nuit blanche avec ça non?
Cela dit White nous montre une nouvelle fois ses talents.